Parmi tous les primates c'est l'homme qui possède la plus longue chevelure et la plus caractéristique .D'abord recouvert de sa fourrure naturelle l'homme a vu au cours des centaines de milliers d'années ses poils corporels s'étioler alors que la fourrure de sa tête demeurait inchangée .Paradoxalement il n’y a pas de différence physiologique entre des cheveux mâles et des cheveux femelles. Et pourtant on ne peut contester que la chevelure soit un puissant signal sexuel. Dans toutes les cultures femmes et hommes ont adopté une coiffure différente permettant d'accentuer cette différentiation .Mais le cheveu en tant que tel est identique Le cheveu Quelques mots sur le cheveu lui-même .Cent mille cheveux poussent au sommet de notre crâne . En classement les blonds ont les cheveux les plus denses suivis des bruns puis des roux .La vitesse de pousse est fonction de plusieurs paramètres .Ils poussent plus lentement chez les personnes âgées , les malades les femmes enceintes et par temps froid .Par contre ils poussent plus vite durant les convalescences , comme s'il s'agissait d'un mécanisme de compensation .Chez les jeunes les cheveux peuvent grandir de plus de 18 centimètres par an pour une moyenne générale de 13 centimètres par an . Si on considère que la durée de vie d'un cheveux est d'environ six ans , cela signifie , chez un adulte bien portant , qu'un cheveu non coupé pourrait atteindre plus d'un mètre avant de tomber et d'être remplacé .En plus de cette longueur théorique importante notre chevelure présente également la particularité de ne pas connaitre de mue .La chute de nos cheveux , si nous étions plus proche du monde animal s'accélérait en été et diminuerait en hiver, pour représenter , comme chez d'autres animaux , une meilleure isolation .Il n'en est rien , chacun de nos cheveux a un cycle de vie indépendant . 90% de nos cheveux poussent activement alors que 10% restent au repos .Ces derniers sont dissimulés au milieu des premiers et ils demeurent dans cet état pendant 3 mois avant de chuter. Ainsi nous perdons entre 50 et 100 cheveux par jour .Mais quand le cheveu tombe, seuls le corps et la racine se détachent, la petite papille à la base du follicule demeure en place et c'est cette papille qui se remettra à fabriquer un autre cheveu pour remplacer l'ancien .De nouveau elle connaitra une période d'activité d'environ 6 ans avant de cesser une fois encore, de produire de nouvelles cellules .Après 3 mois elle se débarrassera du cheveux vieux et le processus recommencera . Selon la durée de vie actuelle chaque papille renouvelle cette opération environ douze fois . Nous avons vu comment le cheveu pousse. A contrario l'arrêt définitif est beaucoup plus répandu. Cela se produit jamais durant l'enfance mais apparait avec la maturité sexuelle . Les hormones males qui circulent dans le sang semblent désactiver certaines papilles .Celles qui se trouvent sur la base du crâne et sur les côtés sont épargnées, mais pas celles du haut du haut du crâne et quand ces cheveux tombent ils ne sont pas remplacés . La papille dont nous avons vu le mode de fonctionnement au bout des 3 mois ne se remet pas au travail, elles restent inactives .Et c'est ainsi que l'on deviens chauve . La calvitie est en général un phénomène progressif et beaucoup d'hommes y échappent. Environ 1 sur 5 commencent à perdre leurs cheveux après l'adolescence mais de façon invisible. Ce n'est que vers 30 ans que 20% des gens deviennent conscient de leur calvitie .Et autour de la cinquantaine environ 60% des hommes de race blanche auront plus ou moins perdu leurs cheveux. Le meilleur moyen de prévenir la calvitie serait de castrer les hommes avant la puberté .Il est clair qu'il n'y avait pas d'eunuques chauves dans les harems. Ce procédé anti chute n'a pas été à l'évidence retenu par l'espèce humaine. On connaît la relation qu'il existe entre le déclenchement de la calvitie et un excès d'hormones males, que cela provienne d'une cause naturelle ou artificielle, par exemple dans le cadre du dopage à la testostérone chez les sportifs. La mode des crânes rasés ou lisse chez les footballeurs viens de la .Mais aussi il peut exister une hyper sensibilité de la papille aux androgènes. Liée à l'hypersensibilité et augmentant avec l’âge la calvitie est évidemment un signal indiquant la dominance .Elle caractérise l'homme mur et viril masculine Un symbole de puissance et de virilité Quand on considère les cultures et les peuples différents habitant la surface du globe on se rend compte de l'immense différence qui touche culturellement la longueur du cheveu et sa coiffure. Dans certaines sociétés tribales ce sont les hommes qui ont des coiffures très complexes, tandis que les femmes ont le crâne rasé . Dans d'autres cas c'est l'inverse comme dans la civilisation occidentale. Là ce sont les femmes qui ont de coiffures plus élaborées alors que les hommes portent des cheveux courts. Ces contradictions dans la longueur et dans la coiffure font que deux types de symbolisation s’entremêlent. D'un côté, l'épaisse chevelure de l'homme est considérée comme une manifestation de sa force et de sa virilité, lui conférant puissance masculinité et même sainteté. A cet effet relire l'histoire de Sanson dans la bible. Dans cette tradition la virilité attachée aux cheveux fournis viens probablement du fait que même si les hormones sexuelles provoquent l'apparition de poils à la puberté , tant chez l'adolescent que chez l'adolescente , c'est évidemment le corps masculin qui est le plus velu , ne se contentant pas seulement de poils au pubis ou sous les aisselles , mais aussi de barbe , moustache et de poils sur la poitrine et les membres . Poilu signifie donc être velu et tous les poils cheveux inclus y participent et sont symboles de virilité. Ainsi nous le savons raser la tête d’un homme c’est l’humilier et se raser soit même est signe d’humilité. Regardons autour de nous : c’est pour cette raison que de nombreux prêtres et de saints hommes pour s’abaisser devant leurs dieux, depuis les bonzes qui se rasent le crane comme symbole de célibat jusqu’aux prêtres qui portait la tonsure. Des psychanalystes ont interprété la coupe de cheveux à ce niveau comme une forme de castration. Cette généralisation de la longueur de cheveux, long chez la femme et cours chez l’homme, s’est transmise jusqu’à nos jours. En dehors du port de la perruque au 18e siècle et de l’image hippie de la révolution soixante-huitarde, on peut dire sans se tromper que les homme aux cheveux longs restent l’exception. Si on parle d’humiliation pour la coupe courte des hommes, un des aspects les moins glorieuse succédant à la dernière guerre mondiale était la punition infligée aux femmes ayant collaboré qui été de leur rasé le crane pour les reconnaître et les punir. La sensualité. C’est un autre facteur d’importance dans cette différenciation sexuelle et elle peut tenir la texture des cheveux. Des cheveux coupés courts sont raides alors que les tresses longues sont douces et soyeuses. Alors, d’un côté, le dur, l’homme, et, de l’autre, la tendre, la femme, peuvent devenir des facteurs inconscients qui ont pérennisé la chevelure courte chez l’homme et longue chez la femme. Toutefois les femmes qui portent de longs cheveux doivent affronter un autre problème. La cascade de boucles d’une coiffure opulente présente, pour certains, un aspect soyeux érotiques qui était considéré comme trop provocant par des sociétés sexuellement sous développées. Dans toutes les religions les puritains détestent la sensualité des longues chevelures et quand on considère les religions juives, musulmane et chrétienne, les femmes très pieuse ou religieuses cachent leur chevelure sous perruque tchador ou voile. La magie. Poursuivons dans la recherche de la symbolique. Signalons encore, mais cela se perd, le fait de placer une mèche de ses cheveux dans un médaillon par exemple. Et bien c’était un acte de totale soumission à son aimé. C’était une façon de placer son âme entre les mains de l’autre. La mèche de cheveux contenait l’esprit de celui qu’il offrait, et en la portant autour du cou, l’être aimé se voyaient dotés d’un pouvoir de contrôle. C’est en raison de ses pouvoirs magiques attribués aux cheveux que les barbiers étaient contraints d’enterrer les mèches coupées de leur client pour que ne puissent être volées et utilisées au cours de cérémonies occultes. Ne pensons pas que ces pratiques ont disparu. Dans certaines régions rurales, On continue de conseiller aux parents de ne pas conserver les boucles de cheveux de leurs enfants pour éviter de leur jeter un sort. Des gestes d’encouragement. Autre geste courant, c’est celui de la femme tirée arrange sans cesse ses cheveux quant à elle parle avec un homme. Elle fait de différentes manières, en les soulevant, en les écartant de son cou, en les peignant avec des doigts, en les remettant du plat de sa main. Tous ces petits mouvements révèlent un langage inconscient de la parade. La femme disant ainsi, souvent sans se rendre compte que deux. « je me suis fait belle pour toi »et toujours sans le savoir, elle émet un signal d’encouragement à l’homme. Une zone protégée. Dans beaucoup de cultures, s’arracher les cheveux dans un geste violent et désespéré est un signe de deuil. Les gens n’aiment pas qu’on ne touche leurs cheveux, sauf entre amants, parents et chez le coiffeur. On peut considérer que la région de la tête est une zone protégée, peut-être à cause de la présence des organes des sens. Nous n’acceptons d’être touché que par ceux en qui nous pouvons avoir confiance. La symbiotiques de cela se retrouve dans certains gestes caractéristiques, la position des mains quand le prêtre béni le croyant, le tapotement sur le crâne d’un enfant par un parent qui est fier de lui ou le tapotement moqueur entre adultes se connaissant parfaitement, suggérant avec condescendance que l’un d’eux se comporte comme un enfant. Une pulsion. Le fait de se gratter la tête pour cette une origine étonnante. Nous le faisons dans les moments d’agression frustrés, comme quand nous sommes en colère et sur le point de frapper quelqu’un. Nous levons automatiquement le bras pour délivrer un coup du haut vers le bas .Si plus tard en tant que adultes nous sommes impliqués dans une émeute, nous retrouvons très rapidement ce geste le coup de matraque que les policiers mais n’en est qu’une variante. L’homme social en colère, mais en état d’inhibition, ne pourra pas frapper la personne à qui il en veut, mais lèvera le bras comme pour le faire répondant à une pulsion. Enfin la façon de se coiffer reflète également la personnalité des gens. Une coiffure impeccable avec chaque cheveu à sa place est la marque une personnalité portée vers la maîtrise de soi et l’autodiscipline. Un style plus lâche plus flottant suggère l’esprit plus vulnérable mais plus ouverts. Au-delà de la propreté. Il y a également le temps consacré par les sociétés occidentales à se faire arranger les cheveux par les coiffeurs. Ce phénomène, à l’analyse, dépasse de beaucoup le souci de propreté. Comme pour tous les primates cette activité va bien au-delà d’un souci matériel. C’est une méthode pour cimenter la qualité des rapports sociaux au sein d’un groupe et mode de contact physique affectueux et non agressif entre deux êtres. Auteur : jérome marchand
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Mars 2018
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